Un groupe d’étude qui après le 11 Septembre 2001, et après avoir étudié le sujet en profondeur suite aux preuves accablantes fournies par des documentaires comme loose change que vous retrouverez sur le site reopen911.fr, ils se sont penchés sur ce sujet nous a-t-on déjà menti au cours de l’Histoire, et voici ce qu’il ont trouvé… Les nombreuses incohérences entourant l’attentat du 11 septembre rendent plausible l’hypothèse d’une mystification. Quoi qu’il en soit, lorsqu’on veut déclencher une guerre ou obtenir un changement politique radical, tous les prétextes sont bons. D’ailleurs, Les précédents historiques ne manquent pas. Pearl Harbour, la Baie des Cochons, le naufrage du Lusitania, autant de faits historiques à la base officiels mais clairement remis en cause entre autre par des scientifiques, des anciens agents des renseignements internationaux, des politiciens, des historiens, des journalistes, et quand on observe tout ceci de plus près, cela ne fait aucun doute, l’Histoire est tronquée et soulève la question suivante: Pourquoi et par qui est-elle truquée ?
ROME – 70 AVANT J.C. : CRASSUS ET SPARTACUS
La provocation politique est vieille comme le monde, pourrait-on dire. A cette époque, Rome est encore une république, mais déjà certains hommes influents aimeraient instaurer un régime plus “musclé”. L’un d’eux, Marcus Licinius Crassus, va exploiter la frayeur des Romains face à Spartacus et à son armée d’esclaves révoltés, et conduire ainsi ses concitoyens à renoncer à certaines libertés.
Comme Spartacus n’a nullement l’ambition de conquérir la ville, mais veut au contraire prendre le large avec ses hommes, Crassus va, dans un premier temps, veiller à ce que les insurgés ne trouvent aucun navire pour quitter le pays. Une flotte mercenaire qui aurait fait l’affaire, part sans eux après que Crassus ait généreusement rétribué ses propriétaires. La deuxième étape consiste à barrer le chemin aux troupes de Spartacus, de sorte qu’elles n’aient d’autre choix que de prendre la route de Rome. Crassus s’empresse alors de semer la panique parmi les Romains en leur exposant la gravité de la situation.
Après avoir défait l’armée de Spartacus et fait crucifier 6000 esclaves, Crassus peut se présenter en “sauveur” de la ville et prétendre au titre de consul. C’est le premier pas vers la liquidation de la République, bientôt remplacée par la dictature d’un triumvirat (composé de ce même Crassus, de Pompée et de César), puis par l’Empire.

PRUSSE – 1870 : LA DÉPÊCHE D’EMS
En juin de cette année-là, le prince Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen, cousin du roi de Prusse Guillaume 1er, se porte officiellement candidat à la succession au trône d’Espagne. L’empereur Napoléon III désapprouve cette démarche et y voit une tentative prussienne pour “encercler” la France. Il va donc s’efforcer d’obtenir l’annulation de ce projet. Léopold y consent, mais cela ne suffit pas: Napoléon le Petit veut une confirmation de Guillaume. L’ambassadeur de France, Benedetti, se rend donc auprès du roi de Prusse, qui “prend ses eaux” à Bad Ems, une petite station thermale sur la Lahn, près de Coblence.
Guillaume reçoit Benedetti et lui fait savoir que si Léopold renonce au trône d’Espagne, la Prusse n’y verra pas d’inconvénient. Mais cette réponse ne satisfait pas l’empereur français. L’ambassadeur doit donc s’en retourner à Bad Ems pour exiger des garanties. Guillaume refuse de lui accorder une nouvelle audience et le fait recevoir par son aide de camp, le prince Radziwill, qui lui confirme les termes de la première entrevue. Le jour même, le roi fait envoyer une dépêche à Bismarck, son chancelier, afin de l’informer de la situation. Guillaume autorise Bismarck à publier le texte de cette dépêche partiellement ou intégralement, s’il le juge utile. Le chancelier prussien y voit l’occasion rêvée de réaliser ses ambitions politiques.
En 1870, en effet, l’Allemagne est encore fragmentée en de multiples Etats, grands, petits ou minuscules. La Prusse, le plus vaste d’entre eux, aspire depuis longtemps à réaliser à son profit l’unité allemande. Ce serait la seule façon pour ce pays de s’imposer sur la scène internationale. La chasse aux colonies est en effet ouverte depuis longtemps, mais l’Allemagne, faute d’exister vraiment, en est encore exclue. Seule une guerre victorieuse contre la France peut imposer cette unité, ne laissant d’autre choix aux Etats allemands encore hésitants, comme la Bavière par exemple.
Bismarck veut donc provoquer ce conflit armé, qui devra bien entendu être “défensif”. Grâce à la dépêche d’Ems, il espère pousser Napoléon III à déclarer la guerre à la Prusse. Pour cela il publie le texte du télégramme en le tronquant: “Sa Majesté a refusé de recevoir une seconde fois l’ambassadeur français et lui a fait savoir par son aide de camp qu’Elle n’avait plus rien à lui communiquer.”
Le lendemain, les journaux français impriment ce texte choquant par sa concision et son manque de diplomatie, et y glissent de surcroît une erreur de traduction. Au lieu d’aide de camp (en allemand: Adjudant), la presse écrit adjudant. Le scandale est double: non seulement, le roi de Prusse a refusé d’entendre notre ambassadeur, mais il l’a fait éconduire par un vulgaire sous-officier, au lieu de lui faire notifier le refus par un homme de son rang.
La manoeuvre de Bismarck a porté ses fruits au-delà de toute espérance. Les journaux français – contrôlés par le pouvoir – sombrent dans l’hystérie, exigent que cette humiliation soit lavée par les armes. On sait comment l’affaire se terminera: la défaite française à Sedan, l’abdication de Napoléon III, les Prussiens devant Paris, l’Alsace et une partie de la Lorraine arrachées à la France pour 47 ans, et l’Empire allemand proclamé dans la Galerie des Glaces de Versailles.

CUBA – 1898 : LA GUERRE HISPANO-AMÉRICAINE
Les Etats-Unis ont jeté leur dévolu sur deux colonies espagnoles: les Philippines et Cuba (où un soulèvement révolutionnaire est en cours pour obtenir l’indépendance). Comment faire ? Attaquer tout simplement l’Espagne n’est pas possible; l’opinion publique ne comprendrait pas. Le gouvernement américain de McKinley doit donc trouver un prétexte d’intervention. La presse (principalement William Randolph Hearst et son New York Journal) joue un rôle de premier plan dans cette affaire. Hearst envoie un illustrateur à La Havane afin de rapporter des images de la guerre.
- Quelle guerre ? demande l’illustrateur.
- Allez-y, vous verrez bien, répond Hearst. Vous vous occupez de fournir les dessins, je m’occupe de fournir la guerre
Dans les semaines suivantes, le New York Journal publie reportage sur reportage pour dénoncer les atrocités commises par les Espagnols à Cuba – atrocités souvent inventées de toutes pièces, ainsi qu’on l’apprendra plus tard. En février 1898, le navire USS Maine, envoyé à Cuba pour “protéger les intérêts américains”, coule à la suite d’une explosion ; 260 marins sont tués.* Sans aucune enquête, le coupable est aussitôt désigné: l’Espagne. Une campagne de presse se déchaîne alors aux Etats-Unis, et la guerre éclate aux cris de “Souvenez-vous du Maine !”
* Mais tous les officiers, invités à un dîner en ville, sont épargnés. Un “miracle” similaire sauvera les PDG du World Trade Center 103 ans plus tard.
L’Espagne une fois défaite, les Philippines deviennent une colonie des USA; Cuba obtient son “indépendance”, mais reste en fait sous la coupe des grandes entreprises américaines jusqu’en 1959. Un autre territoire arraché à l’Espagne en 1898, Porto Rico, se trouve encore aujourd’hui aux mains de Washington.
Pour ce qui est du prétexte ayant servi au déclenchement de la guerre, un examen sérieux du dossier, entrepris des décennies plus tard (en 1975), exclura toute intervention extérieure dans l’explosion du navire.
Cet épisode marque à la fois l’essor des Etats-Unis comme puissance impérialiste mondiale et les débuts de l’utilisation du mensonge journalistique comme instrument de manipulation de masse.
ALLEMAGNE – 1933 : L’INCENDIE DU REICHSTAG
Le 30 janvier, le plus légalement du monde, Hitler est nommé chancelier (chef du gouvernement) par le président Hindenburg, en attendant les élections législatives qui auront lieu le 5 mars. Le chef du parti nazi NSDAP met ces quelques semaines à profit pour noyauter l’administration. Malgré cela, il ne sait trop quel résultat sortira des urnes, l’opposition aux nazis étant encore très forte dans le pays*. Pour la briser, il faudrait une nuit de la Saint-Barthélémy, propose un Gauleiter brun. Mais dans le cadre “démocratique” de la République de Weimar, c’est difficile à réaliser, à moins qu’un évènement d’une gravité considérable ne vienne justifier cette action. L’évènement en question se produit dans la nuit du 27 février: c’est l’incendie du Reichstag de Berlin (le parlement).
* Aux élections législatives de novembre 1932, le NSDAP avait recueilli près de 12 millions de voix (33 %). Il était le premier parti d’Allemagne et représentait presque autant d’électeurs que les deux partis de gauche (SPD et KPD) réunis.
Pour ne pas attirer l’attention, les incendiaires pénètrent dans le Reichstag par un couloir souterrain qui relie le palais du président du Reichstag (qui n’est autre que le nazi Goering) au Reichstag lui-même. Pour donner le change, les S.A. pyromanes ont avec eux un certain Van der Lubbe, ex-communiste d’origine hollandaise, qu’ils ont probablement drogué pour s’assurer de sa docilité. Retrouvé seul sur le lieu du crime, il permet à Hitler de s’écrier, comme prévu: “Le gouvernement va prendre maintenant les mesures nécessaires à la liquidation totale de ce péril, le plus terrible qui ait menacé non seulement l’Allemagne, mais l’Europe. Ce que le communisme nous réservait, vous le voyez ici.”
Aussitôt dit, aussitôt fait. La terreur brune s’abat sur le pays. La police et les S.A. arrêtent des milliers de communistes dont les noms figuraient sur des listes établies depuis longtemps par des ministres SPD (sociaux-démocrates). On découvre au siège du KPD (parti communiste) des “documents compromettants”. La presse pro-nazie se déchaîne: “La cruauté asiatique des Mongols a ressuscité dans le cerveau des hommes de Moscou. Le projet de subversion communiste prévoyait la capture des femmes et des enfants de policiers: les insurgés les auraient placés devant eux comme un bouclier.” La comparaison avec notre époque montre que les “arguments” et les effets de ce genre de propagande n’ont guère évolué en 70 ans.
Les élections “libres” se déroulent dans cette atmosphère de chasse aux sorcières. Malgré tout, le NSDAP n’obtient que 44 % des sièges au Reichstag. On corrige ce résultat en supprimant purement et simplement les 14 % d’élus communistes. Le KPD est interdit, de même que certaines organisations proches du SPD. Le 20 mars, on érige à Dachau, près de Munich, le premier camp de concentration pour opposants politiques. L’administration et la presse sont mises au pas; on prend les premières mesures antisémites. SS et SA écument le pays.
Le 23 mars, le Reichstag vote un texte autorisant le chancelier à légiférer au même titre que le parlement, ce qui équivaut pratiquement à donner les pleins pouvoirs au chef du gouvernement. En outre, il est précisé que les lois futures “peuvent le cas échéant diverger des principes prévus par la constitution” et qu’elles seront promulgées par le chancelier lui-même, et non plus par le président du Reich. Un tel texte rend donc caducs parlement, présidence et constitution. Pour être voté, il nécessite une majorité des deux tiers. Or, dans le Reichstag “épuré” des communistes et de quelques sociaux-démocrates, le parti nazi n’a que 53 % des sièges. Il a donc besoin de l’appui des partis de la droite “classique” et du “centre”. Cet appui, il l’obtient, et même très largement : à l’exception du SPD, tous les députés du Reichstag votent la “réforme”, c’est-à-dire leur propre hara-kiri.
On voit donc que Hitler n’a pas pris le pouvoir, comme on le prétend souvent depuis sept décennies, mais qu’il l’a reçu des mains de la droite bourgeoise.
Quoi qu’il en soit, pour ses opposants, le résultat est le même. Le 22 juin, le SPD est dissout ; plusieurs de ses députés étaient déjà emprisonnés. Dans les semaines qui suivent, c’est au tour des autres partis, et le 14 juillet, le NSDAP est proclamé parti unique.
Pour couronner leur travail, les incendiaires nazis organisent à Leipzig un procès à grand spectacle contre plusieurs communistes, dont le Bulgare Dimitrov, délégué de l’Internationale communiste à Berlin. Mais l’effet escompté n’est pas atteint. L’accusé Dimitrov se fait accusateur et met en rage Goering, cité comme “témoin”. Sous la pression de l’opinion publique internationale, on doit l’acquitter. Van der Lubbe, l’instument involontaire des nazis, est retrouvé étranglé dans sa cellule.

ALLEMAGNE – 1939 : GLEIWITZ
Durant tout l’été, la presse nazie ne cesse de “dénoncer” les prétendues discriminations et brimades auxquelles serait soumise la minorité allemande de Pologne. Hitler s’apprête à envahir ce pays, mais il lui manque encore une “justification” concrète. Elle sera fournie par l’attaque de la station de radio de Gleiwitz, une petite ville allemande de Silésie, à la frontière polonaise.
Le 31 août, des SS revêtus d’uniformes polonais s’emparent de l’émetteur et diffusent une proclamation anti-allemande. Bien entendu, les “envahisseurs” sont repoussés peu après et essuient même des pertes. La propagande hitlérienne présente à la presse mondiale des photos des agresseurs tués. Les morts sont en fait des prisonniers d’un camp de concentration nazi qu’on a déguisés pour l’occasion en soldats polonais.
Après 1945, le chef du commando SS, Naujocks, dévoilera au procès de Nuremberg les détails de cette affaire et reprendra du service dans l’armée américaine. En attendant, Hitler peut déclarer au monde le 1er septembre 1939: “Depuis ce matin, 4 h 45, nous ripostons à l’agression polonaise.” La Seconde Guerre mondiale vient de commencer.

USA – 1941 : L’ATTAQUE-”SURPRISE” DE PEARL HARBOR
Deux ans après le début des hostilités, la majeure partie du continent européen est occupée par les troupes nazies, tandis que leurs alliés japonais sont en Chine. Mais les Etats-Unis s’en tiennent toujours à leur politique de neutralité. Le président Franklin D. Roosevelt plaide pourtant pour une intervention en Europe aux côtés de la Grande-Bretagne et de l’URSS. Une telle intervention serait d’ailleurs tout à fait du goût des géants de l’industrie, car rien, en effet, n’est aussi profitable qu’une bonne guerre*. L’opinion, elle, est encore très divisée à ce sujet. La Maison Blanche et ceux qui la soutiennent vont donc s’arranger pour que le public bascule de leur côté.
* Avec leurs sympathies pro-germaniques, Henry Ford et Prescott Bush – le grand-père de l’actuel “président” – font partie des exceptions qui confirment la règle.
Puisqu’il est évident que l’Allemagne évite toute friction avec les USA, le Président Roosevelt tente sa chance avec le Japon. En décrétant contre ce pays un embargo total, il l’incite à envisager l’annexion d’autres territoires du Pacifique. Ce qui justifie un transfert de la flotte américaine de San Diego (Californie) à Pearl Harbor (près d’Honolulu, dans l’archipel de Hawaii). Mais masser la flotte dans un endroit aussi exposé est une invitation à peine déguisée aux militaires japonais, qui ne tardent pas à lancer leur “attaque-surprise” (le 7 décembre).
En fait de surprise, il est prouvé que Washington était au courant de l’imminence de l’attaque et en connaissait même la date et l’heure. Mais rien n’a été fait pour en avertir les commandants locaux. Résultat: 2400 marins tués, 1200 blessés, 18 navires coulés ou touchés, 350 avions détruits ou endommagés. Mais surtout: un retournement instantané de l’opinion publique, l’entrée en guerre immédiate (contre le Japon et contre l’Allemagne nazie) et des contrats fabuleux pour les industries d’armement.

CUBA – 1962 : L’OPÉRATION NORTHWOODS
Quelques mois après le fiasco américain de la Baie des Cochons (tentative de débarquement de forces anticastristes à Cuba en avril 1961, dans le but de renverser le régime révolutionnaire), la National Security Agency (NSA), présente au Président John F. Kennedy un plan secret (nom de code: Opération Northwoods) destiné à venir à bout du gouvernement de La Havane. La NSA est la plus grande agence de renseignements des USA; elle emploie 25.000 personnes.
Le but de l’opération est de créer une situation permettant l’intervention directe de l’armée américaine, et non plus seulement un soutien logistique à une troupe de mercenaires. Northwoods prévoit l’organisation d’actions terroristes qu’on imputerait au régime cubain, entre autres:
attentats contre des citoyens américains en Floride ou à Washington
attaque d’un navire américain à Guantánamo Bay, une base militaire américaine à l’est de Cuba (“l’épine dans la chair de Castro”). La liste des victimes publiée dans tous les journaux américains susciterait une vague d’indignation très utile, estime la NSA (souvenez-vous du Maine).
abattre un avion des services secrets, que l’on présenterait comme un avion de ligne
couler un bateau de réfugiés cubains en route pour la Floride (action réelle ou fictive)
en cas d’échec du lancement dans l’espace de la fusée Mercury 6 avec John Glenn à bord (lancement réalisé avec succès le 20 février 1962), on aurait affirmé que l’accident et la mort de l’astronaute étaient dus à un sabotage cubain
Finalement, Kennedy rejette ce plan, probablement parce qu’il craint une réaction immédiate de l’Union Soviétique et qu’il n’a aucune envie de s’embarquer dans une aventure nucléaire. Six mois plus tard, JFK sera d’ailleurs confronté à l’affaire des fusées et gardera la tête froide. Un crétin de l’acabit de George W. Bush aurait certainement approuvé la réalisation de l’Opération Northwoods, et nous ne serions pas là pour en parler.

VIET-NAM – 1964 : LE GOLFE DU TONKIN
Après l’assassinat de Kennedy en novembre 1963, son successeur Lyndon B. Johnson va s’engager à fond dans une guerre qui avait commencé “en douceur” quelques années plus tôt, mais dont personne ne parlait encore, car Cuba monopolisait l’attention des médias.
Mais remontons un peu dans le temps…
De 1946 à 1954, Hô-Chi-Minh et ses partisans communistes luttent pour libérer le Viêt-Nam de la tutelle coloniale française. A la suite de leur victoire à la bataille de Diên-Biên-Phu, ils obtiennent l’indépendance. L’accord de cessez-le-feu prévoit cependant une coupure provisoire du pays. En attendant la tenue d’élections générales, les combattants d’Hô-Chi-Minh doivent se replier au nord du 17ème parallèle; les collaborateurs pro-français, au sud. Le résultat d’éventuelles élections ne faisant aucun doute, les Etats-Unis, venus relayer la France sur le terrain, vont tout faire pour éviter que le Viêt-Nam ne passe en totalité aux mains des “nordistes”. Ils empêchent donc la tenue d’une consultation nationale, créent en 1956 un Etat séparé dans la zone sud, y organisent des élections sur mesure et installent à la présidence un dictateur corrompu, Ngô-Dinh-Diêm.
Le régime fantoche de Saïgon ne pouvant se maintenir par ses propres moyens, les USA lui envoient des “conseillers” militaires chargés de mater la “subversion communiste”. Un mouvement clandestin s’organise en effet au Sud-Viêt-Nam et tente, avec l’aide du nord, de parachever la victoire de 1954. Les Américains accroissent toujours plus leur engagement militaire, et en 1964, ils entretiennent déjà sur place un corps expéditionnaire de 20.000 soldats.
Johnson juge le moment venu d’étendre la guerre au nord du pays. Il lui faut pour cela trouver une occasion propice. Aucune occasion ne se présentant, Johnson met en scène “l’incident” du golfe du Tonkin. Le 5 août, la presse américaine fait état “d’attaques répétées” de torpilleurs nord-vietnamiens contre des destroyers US (notamment le USS Maddox) en patrouille au large des côtes sud-vietnamiennes. Aussitôt, Johnson annonce des “représailles” américaines, c’est-à-dire des bombardements aériens contre Hanoï.
En réalité, le Maddox effectuait une mission de renseignements en vue d’opérations futures contre le nord. Et il n’y a eu aucune attaque de la part des Nord-Vietnamiens. Le capitaine John Herrick, commandant de la Task Force du golfe, le fera savoir à Washington: la nouvelle est fausse et repose sur un malentendu (l’homme responsable du sonar, trop zélé, a pris pour un bruit de torpille ce qui n’était que l’écho des hélices de son propre navire). Bien sûr, Johnson ne tient aucun compte de ce rapport, puisqu’il a lui-même arrangé la provocation.
Cet épisode ne sera que le prélude à une guerre de plus en plus féroce, mettant à feu et à sang non seulement le Viêt-Nam, mais aussi les pays voisins (Cambodge et Laos).

ISRAEL – 1967 : L’AFFAIRE DE L’USS LIBERTY
Si l’attaque fictive d’un navire constitue un excellent acte de propagande, il peut arriver, au contraire, qu’une attaque réelle soit suffisamment gênante pour être passée sous silence.
Le 8 juin 1967, pendant la guerre des six jours, le navire espion américan USS Liberty se trouve dans les eaux internationales au large de Gaza. Israël a envahi cette ville jusqu’alors placée sous administration égyptienne, et conquis un bonne partie du Sinaï. Le Liberty observe ses alliés en se félicitant de leurs succès militaires, lorsque tout à coup, chose absolument incompréhensible, des chasseurs israéliens attaquent le navire.
Le Liberty ne dispose pas de l’armement adéquat et lance donc un appel de détresse à la VIème Flotte qui croise dans les parages. Des avions de chasse décollent aussitôt des porte-avions américains, mais l’amiral commandant ces navires reçoit l’ordre de rappeler les appareils. L’amiral n’en croit pas ses oreilles et se fait confirmer l’ordre par le ministre de la Défense McNamara, puis par le président Johnson lui-même. En bon soldat, il obéit et fait revenir les avions.
C’est alors que se produit une nouvelle attaque, lancée cette fois pas des bateaux israéliens ; les torpilles causent des dégâts considérables. Lorsque le capitaine donne l’ordre d’abandonner le navire, les agresseurs tirent sur les canots de sauvetage. Les secours américains n’arriveront que le lendemain, seize heures après l’attaque. Il y aura 34 morts et 170 blessés parmi les marins du Liberty.
Johnson s’empresse de minimiser l’affaire. Comme il en a l’habitude, il ment devant les caméras de télévision, parle de 10 victimes et d’attaque accidentelle. Il n’y aura aucune investigation, et on ignore encore aujourd’hui les tenants et les aboutissants de ce scandale entre alliés. L’explication la plus plausible est que la présence du navire US à cet endroit était gênante pour les Israéliens. La Maison Blanche, de son côté, a voulu éviter de gâcher la belle victoire de son chouchou de Tel Aviv en intervenant de façon intempestive. Pour le boucher du Viêt-Nam (Hi, Mr. President, how many kids did you kill today ?), quelques morts de plus ou de moins dans les rangs américains sont vraiment un sujet secondaire.
En 2002, un documentaire de Christopher Mitchell diffusé par la BBC révèle qu’il était prévu de couler le Liberty. Si l’opération avait réussi, on aurait accusé l’Egypte et son allié soviétique, ce qui aurait permis aux Etats-Unis de s’engager directement dans le conflit.
Le puissant lobby sioniste a toujours su empêcher l’ouverture d’une enquête ; les hommes politiques américains osant intervenir en ce sens – comme par exemple le sénateur Adlai Stevenson – ont été systématiquement réduits au silence.

LIBYE – 1986: LA DISCOTHÈQUE LA BELLE
L’acteur Ronald Reagan est à la Maison Blanche – c’est son plus mauvais rôle. Comme tous les présidents, il aimerait en découdre avec “l’Empire du Mal” dont le centre est au Kremlin. Malheureusement, l’équilibre nucléaire ne le permet pas. (Reagan ignore encore l’étendue du travail de sape auquel se livre secrètement Gorbatchev.) En tout et pour tout, l’homme d’Hollywood doit se contenter des habituelles opérations de nettoyage en Amérique centrale et d’une ridicule intervention à Grenade – le temps qu’il a fallu pour trouver cette île sur la carte !…
Au Liban, l’armée américaine a essuyé d’assez lourdes pertes; il vaut mieux ne plus s’y frotter. Alors, trouvons autre chose, mais quoi ?… Et si on prenait Kadhafi ?…
Le président libyen – le terme politiquement correct est dictateur – est un type utile, à une époque où Ben Laden n’exite pas encore pour les médias. Dès qu’il y a un mauvais coup quelque part, pas besoin de chercher longtemps: c’est lui. Les good guys de la CIA n’ont plus qu’à concocter une covert operation comme il y en a dans le manuel. Pour cela ils font appel à leurs amis et collègues du Mossad israélien. De nombreux groupes terroristes arabes sont noyautés et dirigés par eux – pas de problème de ce côté-là.
Le 5 avril, comme prévu, une bombe détruit à Berlin-Ouest la discothèque La Belle, très fréquentée par les GIs américains. Il y a trois morts, dont deux soldats, et plus de 200 blessés. Le coupable est aussitôt désigné; le retaliation show peut commencer.
Depuis des années déjà, la flotte et la chasse US patrouillent à proximité des côtes libyennes, à l’affût de l’incident décisif. En 1980, un avion de ligne italien a même été “touché par erreur” (bilan : 80 morts) ; l’affaire, présentée comme un banal accident, a été rapidement étouffée. Le 15 avril 1986, enfin, l’armée reçoit l’ordre d’attaquer. Une heure plus tard, les vaillants pilotes de l’US Air Force rentrent sains et saufs de leur difficile mission. Ils viennent de bombarder Tripoli et Benghazi, tuant une cinquantaine de civils (hommes, femmes et enfants, dont la fille de l’ennemi public numéro un, une dangereuse terroriste âgée de seize mois). De nombreux bâtiments “stratégiques” ont été endommagés. Parmi ceux-ci, on compte la résidence de l’ambassadeur français (la France avait refusé aux avions américains le survol de son territoire). Mais le président Mitterrand est magnanime: il passe l’éponge sur cette insignifiante “bavure”.
Quinze ans plus tard, la “justice” allemande mène toujours son procès contre les acteurs présumés de l’attentat. Mais, bien entendu, ni le parquet, ni les juges n’ont entendu parler de la CIA ou du Mossad. Ils appliquent fidèlement les directives. Et comme il se doit, le seul service secret mêlé à cette affaire est la Stasi de l’ex-RDA.
* En 2004, la Libye “avoue son crime” dans l’espoir d’obtenir une normalisation de ses relations avec l’Occident.

IRAK – 1990 : LE PIÈGE DU KOWEIT
Lorsque les Anglais, qui ont hérité vers 1920 de nombreux territoires anciennement ottomans, accordent l’indépendance à l’Irak quelques années plus tard, ils prennent bien soin d’en détacher le Koweït, qui recèle d’immenses richesses pétrolières. Bagdad, cependant, ne renoncera jamais à l’idée de récupérer un jour ce morceau de désert qu’il considère comme sien. Il doit déchanter lorsque l’émirat devient indépendant en 1961.
Bien plus tard, en 1990, un différend frontalier oppose les deux pays. Saddam Hussein, le président irakien, décide d’en finir une fois pour toutes. Mais avant d’annexer le Koweït, il doit s’assurer de la bienveillante neutralité du gendarme américain. Saddam Hussein n’est pas encore pour l’opinion publique mondiale le dictateur sanguinaire qu’il deviendra bientôt. Il est un allié très respectable des Etats-Unis qui l’ont aidé à mener, dans les années 80, une longue guerre contre l’ennemi commun iranien. L’Iran islamiste des Ayatollahs est alors la bête noire des Américains. L’Irak, en le combattant, rend un grand service à son allié d’outre-Atlantique, d’autant plus qu’il consomme une quantité considérable d’armes de guerre made in USA (l’Iran aussi, d’ailleurs, même si les exportations ne sont pas officielles).
Dans ces conditions, Washington peut bien fermer les yeux sur les horreurs de la guerre. Et si Saddam extermine au gaz de combat quelques centaines de civils*, on ne va quand même pas en faire un plat. D’abord, ce ne sont que des Kurdes, et s’ils étaient en Turquie (encore un allié fidèle), ils n’auraient pas non plus le droit à l’existence.
* La chose n’est cependant pas définitivement prouvée ; il est fort possible que le massacre de Halabja soit à mettre au compte de l’armée iranienne. C’est ce que laisse entendre un ancien collaborateur de la CIA, Stephen C. Pelletiere, dans un article du New York Times du 31 janvier 2003.
Mais en 1990, la situation a évolué. George Bush père est à la Maison Blanche. Il représente comme nul autre les intérêts de l’industrie pétrolière. Et puisqu’il est président, et que le monde change de plus en plus vite (chute du mur de Berlin, disparition du monde communiste, implosion imminente de l’URSS), il va s’offrir ce que trois de ses prédécesseurs n’ont pu s’offrir, faute d’occasion favorable: une guerre, une vraie. Pour le bien des multinationales du pétrole, des industries d’armement, de la conjoncture, du moral des troupes (bien bas depuis le retrait du Viêt-Nam), pour sa gloire personnelle, et pour tester le nouveau rôle de l’Amérique, superpuissance unique. Et puis, parce qu’il est grand temps de revoir le partage du monde; la Russie, le Caucase, la Caspienne contiennent, semble-t-il, des gisements pétroliers dix fois plus importants que l’Arabie.
L’Irak est un excellent point de départ pour une aventure de ce genre. Ce conflit avec le Koweït ne pouvait mieux tomber. Si Saddam masse ses troupes à la frontière, laissons-le faire. Bush fait intervenir l’ambassadrice américaine à Bagdad, April Glaspie. Elle rassure le président irakien: l’Amérique ne souhaite pas intervenir dans les conflits entre Etats arabes, comme par exemple cette affaire Irak-Koweït; le problème du Koweït – c’est là l’avis officiel du Ministère américain des Affaires étrangères – n’est pas du ressort des Etats-Unis. Saddam Hussein sourit, satisfait. Il vient de tomber dans le panneau.
Quelques jours plus tard, le 2 août, l’Irak envahit le Koweït. Bush laisse faire sans intervenir. Il faut d’abord accoutumer le public à l’idée d’une intervention. Petit à petit, on parle des atrocités irakiennes, de la barbarie dont est victime la population civile. Pour faire plus vrai, on engage les services d’une officine de relations publiques spécialisée dans ce genre de “reportage”: Hill & Knowlton. Ces experts nous présentent une infirmière en pleurs, encore sous le choc de l’horreur qu’elle vient de vivre: la sodatesque irakienne faisant irruption dans son hôpital, détruisant toutes les couveuses et jetant par terre les pauvres nouveaux-nés sans défense. En fait, on apprendra un peu plus tard que “l’infirmière” en question est la fille de l’ambassadeur du Koweït à Washington – on n’avait personne d’autre sous la main.
Peu importe, la mystification fonctionne. Et quelques mois plus tard, tout le monde – ou presque – applaudit les héros de l’opération Tempête du désert. La guerre du Golfe vient de commencer.
Le rôle de la France dans cette affaire – un article du Réseau Voltaire sur le double jeu de François Mitterand.
http://www.smh.com.au/ffximage/2008/03/14/iraqintel14,0.jpg
BOSNIE – 1992 : LE “CAMP DE CONCENTRATION SERBE” DE TRNOPOLJE
Peu de temps après, en Yougoslavie, le dépècement du pays commence. En juin 1991, on proclame l’indépendance de la Slovénie et de la Croatie; en septembre celle de la Macédoine; en mars 1992 celle de la Bosnie-Herzégovine. Dans les régions où la population n’est pas homogène, les conflits ethniques et religieux éclatent; c’est bientôt la guerre ouverte. La Croatie et la Bosnie sont particulièrement touchées. Le mouvement, encouragé et même suscité par certains pays occidentaux comme l’Allemagne, va en s’amplifiant. Les premières troupes étrangères arrivent en Croatie, sous l’égide de l’ONU.
En août 1992, les militaires occidentaux sont également présents en Bosnie (voir plus bas). Entre-temps, tout le monde sait que les méchants dans cette histoire, ce sont les Serbes. Peu importe où il y ait des combats, les Serbes y sont toujours mêlés. Ils empêchent les autre peuples de l’ancienne Yougoslavie de vivre en liberté, ils sont hégémoniques, dictatoriaux, sanguinaires, etc., etc… Leur chef, Milosevic, est un fou furieux…. Oui, il est de retour, le bolchévik au couteau entre les dents qui faisait trembler nos arrière-grands-mères.
Le 6 août, la chaîne de télévision anglaise ITN présente des images terrifiantes. Elles montrent le camp de concentration serbe de Trnopolje, en Bosnie, où ces nouveaux nazis exterminent les Bosniaques musulmans qu’ils ont capturés. Voyez ce pauvre prisonnier au visage émacié, aux côtes saillantes, affamé… Voyez ces barbelés… C’est Auschwitz au coeur des Balkans, à la fin du 20ème siècle. Allez-vous tolérer que de telles horreurs se produisent à quelques centaines de kilomètres de chez vous ?… Que fait le gouvernement ?… Que fait l’Europe ?… Et l’OTAN, et l’ONU ?… Qu’attendent-ils pour mettre fin à ce cauchemar ?…
Saine réaction – exactement la réaction attendue… Pendant des années, dans le monde entier, la presse alignée entretient soigneusement l’indignation que soulève cette photo, sachant pertinemment qu’il s’agit d’une supercherie. En effet, contrairement aux apparences, la “victime” bosniaque ne se trouve nullement derrière les barbelés. Au contraire, c’est le photographe qui est derrière ceux-ci. Car Trnopolje n’est pas un camp de concentration, mais un camp de réfugiés ouvert, où les gens se rendent volontairement car ils y trouvent une certaine sécurité, et d’où ils peuvent repartir en toute liberté. Le fil barbelé en question n’entoure pas le camp, mais une remise contenant des outils et du matériel qu’il faut protéger du vol; il a été tendu avant la guerre. Et le photographe malhonnête se trouvait à l’intérieur de cet enclos – derrière les barbelés – quand il a pris le cliché.
A ce propos, il faut souligner le rôle particulier joué dans cette affaire par une autre agence de relations publiques, Ruder Finn. Son directeur, James Harff, a expliqué après coup comment il avait réussi à convaincre l’opinion juive américaine, pas très chaude pour l’aventure bosniaque: “En Croatie et en Bosnie, l’antisémitisme n’est pas seulement un phénomène historique, il caractérise encore fortement le discours politique contemporain. Les organisations et les intellectuels juifs avaient donc toutes raisons d’être hostiles aux Croates et aux Bosniaques. Le défi pour nous a donc consisté à inverser cette tendance de départ. C’est ce que nous avons réussi avec éclat lorsque le journal new-yorkais Newsday a fait état de Trnopolje. Nous avons sauté sur l’occasion, et en un rien de temps, les Serbes étaient assimilés à des nazis aux yeux de l’opinion publique. Les médias se sont mis à utiliser des expressions fortement émotionnelles, telles que ‘épuration ethnique’, ‘camp de concentration’, etc., évoquant infailliblement l’Allemagne nazie, les chambres à gaz et Auschwitz.”

BOSNIE – 1992 / 1994 / 1995 : LES MASSACRES DE SARAJEVO
Le 27 mai 1992, une explosion dans une rue de Sarajevo tue une vingtaine de personnes qui faisaient la queue devant une boulangerie. Instantanément, les médias dénoncent ce massacre dû, paraît-il, à un tir d’artillerie serbe. Bizarrement, on ne voit sur place aucun impact d’obus, et les victimes elles-mêmes sont presques toutes serbes. Qui plus est, une équipe de la télévision bosniaque musulmane est aussitôt sur les lieux pour filmer les scènes d’horreur qui feront le tour du monde.
En fait, la tuerie est l’oeuvre de miliciens bosniaques. But de la manoeuvre: provoquer le stationnement de troupes étrangères dans le pays et obtenir un embargo international à l’encontre de Belgrade. Trois jours plus tard, c’est chose faite. L’opération était préparée de longue date par les intervenants occidentaux.
Ce qui a si bien fonctionné en 1992, sera répété deux ans plus tard. Le 5 février 1994, nouveau massacre “serbe” sur un marché de Sarajevo: 68 morts, 200 blessés. Cette fois, CNN est sur les lieux. Et le 28 du même mois, des chasseurs de l’OTAN abattent des avions serbes dans le ciel de Bosnie. C’est le premier acte de guerre de l’Alliance Atlantique depuis sa fondation – mais pas le dernier.
Jamais deux sans trois: le 28 août 1995, même procédure qu’en 1994, même endroit. Il y a 37 morts. Le motif de l’attentat: briser définitivement la résistance serbe en Bosnie et permettre à l’OTAN de dicter ses conditions. En septembre, des bombardements alliés ont lieu sur diverses villes de la Republika Srpska. En novembre, débutent à Dayton, Ohio (USA) des “négociations” qui mettront fin à la guerre.
Dans les trois cas, le même scénario a produit les mêmes effets: choquer l’opinion publique, la conduire à accepter, voire à réclamer, des mesures plus énergiques contre le “bourreau de Belgrade” et ses “complices”. Le manque d’originalité de la manoeuvre ou le manque d’imagination de ses auteurs sont sans importance. Le coup du marché fonctionne toujours, comme un bon vieux running gag.
BOSNIE – 1995 : LE “GÉNOCIDE” DE SREBRENICA
Peit retour en arrière.
Juillet 1995: en Bosnie et en Croatie, la guerre s’éternise, détruisant des régions entières, paralysant l’économie, tuant, ruinant, chassant d’innombrables habitants – et apportant à quelques uns de confortables profits. Ce qui n’est plus produit sur place, doit être importé; les armes et l’équipement militaire également. Mais un jour ou l’autre, on atteint la limite de saturation, et il devient plus lucratif de reconstruire que de détruire toujours plus ce qui est déjà détruit. C’est alors que les tireurs de ficelles de l’OTAN décident de renverser la vapeur.
Dans un premier temps, ils ont prévu une intervention massive et directe de leur aviation afin de résoudre définitivement le problème de la présence serbe en Croatie (Kraïna et Slavonie orientale). Les plans de l’opération sont prêts; il ne manque plus que la “justification morale” qui permettra de les mettre en oeuvre. Elle sera fournie par l’affaire de Srebrenica, une enclave bosniaque musulmane en territoire serbe.
Les combats ont fait rage dans cette région. Il y a eu, des deux côtés, d’innombrables morts depuis trois ans. Mais en 1995, l’OTAN se met à compter à haute voix les victimes musulmanes. Et il ne s’agit pas de victimes “normales”, comme il y en a dans toutes les guerres, mais de civils massacrés – par les Serbes, évidemment. Leur nombre croît et croît sans cesse. Le Tribunal International de La Haye, un organe à la solde de l’OTAN, se saisit de l’affaire.
On prépare l’acte d’accusation: 7500 morts, ça ira ?… Très bien… On connaît les responsables, les chefs d’accusation. Il ne manque plus que les preuves et … les corps des victimes. On cherche et on en trouve 600. Ce n’est pas assez. Puisqu’on a déjà ameuté le monde entier avec ce “génocide”, ces “atrocités”, “les pires qui aient été commises depuis 1945″, il faut présenter du concret.
On se remet à chercher fébrilement, en vain. Finalement, on déclare que si les 7000 cadavres annoncés restent introuvables à Srebrenica ou dans les environs, c’est que les Serbes les ont cachés. Ce qui constitue une preuve supplémentaire de leur infamie. Résumons: si vous avez un assassin présumé et pas de victime, c’est que ce salaud a fait disparaître le corps – il est donc doublement coupable… Et il paraît que le Tribunal de La Haye est composé de juristes. Brrrr…
Enfin, peu importe… L’incessante propagande anti-serbe, le bourrage de crânes, le lavage de cerveaux, produisent leur effet. Début août, l’indignation est à son comble. On peut donner le feu vert.
En l’espace de quatre jours, les Croates “reconquièrent”, avec l’aide de l’OTAN, l’ensemble des territoires convoités et en chassent près de 400.000 Serbes – un record en matière d’épuration ethnique. Les quelques 5 % d’indésirables qui demeurent en Croatie perdent tous leurs droits, car Zagreb ne reconnaît pas les minorités nationales de moins de 8 %. Très pratique…

KOSOVO – 1999 : LE “MASSACRE” DE RACAK
Trois ans plus tard, c’est le Kosovo qui est au menu des Occidentaux. Début janvier 1999, les séparatistes albanais redoublent d’ardeur pour obtenir le détachement de leur province de ce qui subsiste encore de la Yougoslavie. La tension reprend de plus belle. Le 15, la police serbe, accompagnée d’observateurs de l’OSCE et d’un team vidéo de l’Associated Press, entre à Racak, un village tenu par l’UCK. Il y a une fusillade; quinze combattants albanais sont tués et de nombreuses armes saisies. Puis les Serbes quittent Racak avec les étrangers.
Le lendemain, l’UCK fait visiter le village à d’autres journalistes. William Walker, chef de la mission de l’OSCE, les accompagne. On montre à la presse une fosse contenant les cadavres de 45 “civils sauvagement massacrés par les Serbes”. La nouvelle du “massacre” fait le tour des médias, est reprise par l’OTAN et tous les gouvernements occidentaux, qui dénoncent ce “crime contre l’humanité” et la “barbarie de Milosevic”. Bill Clinton, à la Maison Blanche, est particulièrement indigné. Il nous révèle tous les détails. Et naturellement, tout le monde le croit, puisqu’il ne ment jamais.
Mais les journalistes et les observateurs présents la veille à Racak ont des doutes et se demandent d’où viennent tous ces cadavres. Les “témoignages” albanais ne concordent absolument pas avec ce que les étrangers ont vu le jour précédent. De toute évidence, l’UCK, avec la complicité de Walker, a rassemblé tous ses morts de la région, leur a enfilé des vêtements civils, qui bien souvent ne correspondaient pas à leur taille, et les a exposés à la vue des journalistes. A l’endroit où ils ont été “fusillés”, on ne retrouve ni douilles, ni sang. Walker, qui a été diplomate en Amérique centrale, y a aussi “travaillé” pour la CIA, couvrant les meurtres des Contras au Nicaragua et des escadrons de la mort au Salvador.
Mais tout cela, bien sûr, l’opinion publique l’ignore. Elle subit le matraquage incessant des médias alignés. Deux mois plus tard, le monde crédule est mûr pour la “guerre humanitaire” de l’OTAN (bombardement de la Yougoslavie, puis occupation du Kosovo).
En janvier 2001, une équipe d’experts légistes finlandais confirme qu’il n’y a pas eu de massacre à Racak, mais le mal est fait depuis longtemps. La dernière en date des mystifications anti-serbes de cette longue guerre de démantèlement de la Yougoslavie rappelle étrangement Gleiwitz (voir plus haut).
USA – 2001 : LES ATTENTATS DE NEW YORK ET DE WASHINGTON
S’agit-il là aussi d’une provocation, d’une mystification – la plus gigantesque, la plus monstrueuse de toutes ? Que sait-on au juste des attentats du 11 septembre ? Comment séparer le vrai du faux, les faits avérés de la désinformation ? La version officielle des événements contient tant de contradictions et d’absurdités, qu’il est impossible de l’accepter à moins de sombrer dans la candeur et l’aveuglement idéologique les plus complets.
Mystères du Pentagone
On sait que deux des avions (AA 11 et UA 175) ont percuté les tours du World Trade Center et qu’un troisième (UA 93) s’est écrasé en Pennsylvanie – peut-être victime d’un tir de missile. On ignore par contre comment s’est terminé le vol AA 77. Une chose est sûre: l’avion n’a pas pu s’abattre sur le Pentagone. Aucune photo, aucun témoignage visuel ne le prouve. Au contraire, les quelques photos disponibles démontrent qu’il n’en est rien – lire les détails à la rubrique Les mystères de l’attentat contre le Pentagone.

Une explication plausible serait que l’appareil en question, après avoir été pris en chasse par les F 16, ait été abattu au-dessus de l’océan qui ne se trouve qu’à une centaine de miles de là (un quart d’heure de vol). Les dégâts causés au Pentagone seraient dus à une bombe, à une voiture piégée ou à un missile. On peut d’ailleurs se demander s’il y a vraiment eu 125 victimes comme le prétendent les autorités. La liste officielle est invérifiable, contrairement à celle de New York.
Washington et Pennsylvanie: bavures ?…
Il est possible que les opérations AA 77 (Washington) et UA 93 (Pennsylvanie) ne se soient pas déroulées comme prévu. On ignorera sans doute toujours le fin mot de l’affaire – comme on ignore encore presque tout aujourd’hui des dessous de l’assassinat du président Kennedy, survenu en 1963.
Même si la chose ne s’est pas produite, peut-être était-il prévu que le Boeing des American Airlines percute vraiment le Pentagone. Ou que celui de United touche le Capitole ou la Maison Blanche. Des impondérables ont peut-être empêché le déroulement normal du script diabolique imaginé par les tueurs, le “mini-attentat” perpétré contre le ministère de la guerre n’étant qu’un pis-aller, un plan B déclenché en désespoir de cause. Le mystère reste entier.
… ou chaos intentionnel ?
Inversement, ce qui s’est passé le 11 septembre au-dessus de Washington et de la Pennsylvanie peut très bien correspondre à un scénario préétabli. L’apparent cafouillage aurait eu pour but d’entretenir auprès du public l’illusion de danger extrême menaçant le centre politique et militaire du pouvoir, alors qu’en réalité celui-ci n’a pratiquement pas été touché, contrairement au secteur civil…
Terroristes à bord ?…
Si les quatre avions ont vraiment été détournés par des pirates de l’air, il est possible que les groupes impliqués aient été manipulés par les services secrets qui leur auraient fourni toutes les facilités nécessaires pour organiser leur action, passer les armes à bord des appareils, éviter les contrôles et contourner les mesures de sécurité. Croyant agir pour la “bonne cause”, les terroristes auraient en fait inconsciemment servi les intérêts de leurs “protecteurs” anonymes.
Comme il a été dit fréquemment, il n’était pas nécessaire de recruter quatre équipes complètes de kamikazes pour mener à bien ces opérations. Il suffisait de disposer, dans chaque avion, d’un seul candidat au suicide, les autres participants, même s’ils étaient prêts à sacrifier leurs vies, croyant sans doute effectuer un banal acte de piraterie aérienne offrant de sérieuses chances de succès.
Les organisateurs des attentats auraient donc dû trouver quatre individus décidés à mettre fin à leurs jours et capables de diriger des Boeing 757 ou 767. Les connaissances de base indispensables pour piloter des appareils de cette taille ne s’acquièrent pas en quelques heures à bord d’un Cessna. En s’y prenant bien, il est peut-être possible de trouver une personne remplissant ces deux conditions, ou à la rigueur de former au pilotage de jets un aspirant au martyre. Mais en rassembler quatre ?… N’est-ce pas improbable – même pour les services secrets les plus puissants du monde ? Les hommes dont on a prétendu qu’ils étaient aux commandes des Boeing ne savaient pas piloter – les écoles où ils ont pris des leçons en ont témoigné. Rien ne prouve d’ailleurs qu’ils se trouvaient à bord. Les listes de passagers des compagnies aériennes ne mentionnent pas leurs noms. Alors, qui étaient les mystérieux pilotes ? Personne, jusqu’à présent, n’a osé affirmer qu’il était possible de contraindre un pilote de ligne à lancer son avion contre un gratte-ciel…
… ou terroristes au sol ?
C’est ici qu’entre en jeu le “progrès” technique.
L’utilisation d’avions sans pilote, les fameux drones téléguidés depuis le sol, n’a rien de nouveau en soi. Ces appareils de reconnaissance ou d’espionnage volant à haute altitude ont déjà fait leurs preuves durant la guerre du Golfe (1991) et en Yougoslavie (1999) – bien qu’un ou deux exemplaires y aient été abattus. Ce qui est nouveau, c’est le fait que de tels avions (Unmanned Aerial Vehicles = UAV) sont désormais en mesure de décoller et d’atterrir par leurs popres moyens. Les constructeurs Teledyne Ryan Aeronautical et Northop Grumman l’ont démontré en avril 2001 en inaugurant le premier vol entièrement indépendant d’un Global Hawk entre la Californie et l’Australie.
Bien entendu, on ne sait que peu de choses sur ce système de téléguidage, mais il n’est pas impensable qu’il ait été mis en oeuvre le 11 septembre, à l’insu des équipages. Avant de parler de science-fiction ou – comme dirait Télérama – de complot interplanétaire, il convient de se rappeler qu’une des mesures de sécurité proposées après les attentats pour empêcher les détournements d’avions a été, précisément, l’utilisation d’un système d’atterrissage automatique. Ce système existe dèjà, même s’il ne semble pas avoir été expérimenté pour un Boeing 757 ou 767. Le but de la manoeuvre n’étant pas toutefois un atterrissage en douceur mais, au contraire, un crash spectaculaire, il n’était nullement indispensable de fignoler la besogne.

Cette éventualité a été examinée en détail par la journaliste américaine Carol A. Valentine sous le titre Operation 911: No Suicide Pilots. Une hypothèse audacieuse, certes, mais qui mérite qu’on s’y arrête. La technologie Global Hawk permet effectivement de se passer de kamikazes et de commandos armés. Les terroristes – américains – auraient donc trafiqué les quatre avions et dirigé les attentats à distance. Dans le cas de la tour nord du World Trade Center, il est même possible que le Boeing ait été purement et simplement remplacé par un avion Global Hawk.
On peut supposer que des professionnels capables de telles actions savent éviter les situations gênantes. Et si une gaffe ou une bavure se produisent, ma foi, tant pis pour les témoins, si jamais il y en a…
Joe Vialls, un ingénieur en aéronautique vivant en Australie, va plus loin encore. Sur son site, il explique qu’un autre système de téléguidage appelé Home Run équipe déjà les avions de ligne de nombreuses compagnies, et qu’il était parfaitement au point pour être utilisé contre le WTC. (Joe Vialls analyse en outre d’autres questions touchant de près ou de loin le complot du 11 septembre: le mystérieux appel téléphonique de Barbara Olson depuis un des avions détournés, la chaussure-bombe de Richard Reid, et même le crash sur la Tour Pirelli de Milan en 2002, ou sur la Maison Blanche en 1994.)
Deux des sites les plus complets sur la question : Serendipity – Unanswered Questions
Qui sont les terroristes ?

Personne ne nie qu’il y ait eu conspiration le 11 septembre – c’est le cas dès que deux individus s’entendent pour réaliser une action illégale. Mais même si des islamistes se sont trouvés mêlés à cette conspiration, ce n’est sûrement pas parmi eux qu’il faut chercher les instigateurs.
Compte tenu des moyens mis en oeuvre, les responsables ne peuvent se trouver que dans les plus hautes sphères de l’appareil d’Etat américain (armée, services secrets, administration), elles-mêmes étroitement liées aux grands centres de décision de l’industrie et de la finance.
Le président Bush était-il personnellement au courant de ce qui se tramait, a-t-il participé activement au complot ? On peut en douter, vu la stupidité du personnage, propre à faire échouer la plus élémentaire entreprise clandestine. L’attitude de l’homme “le plus puissant de la planète”, à qui on venait apprendre la nouvelle le 11 septembre à 9 h 05, alors qu’il se produisait devant des enfants de sept ans, est révélatrice à cet égard: regard vide et inexpressif (“sombre” selon les chroniqueurs de la cour), incompréhension totale et absence de réaction – le parfait abruti. Ce n’est qu’une demi-heure plus tard, après qu’un de ses conseillers lui ait expliqué ce qu’il convenait de faire en pareille circonstance, que le pantin Bush a repris vie, annonçant dans une conférence de presse “improvisée” ce que tout le monde savait déjà depuis 45 minutes. En fait, GWB a probablement été mis devant le fait accompli, acceptant de jouer un jeu tout à fait à son goût. Tout crétin qu’il soit, il comprend vite où sont ses intérêts. C’est bien pour cela qu’il a été choisi pour jouer le rôle de Mr. President, et pas seulement parce qu’il est le fils de son père.

On peut se demander s’il y a eu, le 11 septembre, un “coup d’Etat” interne, une “révolution de palais” à Washington. De toute évidence, personne n’a été limogé, muté ou remplacé. Le putsch, si putsch il y a, a eu lieu bien avant, en décembre 2000, avec la mise en place – semi-légale – de la nouvelle équipe présidentielle. Les hommes clés de la nouvelle administration souhaitaient dès le départ une politique extrêmement dure favorisant l’expansionnisme américain en Asie et ailleurs, l’étouffement à l’échelle mondiale de toute velléité de dissidence, la création d’un climat de tension permanente favorable au complexe militaro-industriel, l’exaltation effrénée des “valeurs éternelles” les plus rétrogrades, l’abolition de libertés constitutionnelles, certes relatives mais néanmoins gênantes, une restructuration sociale permettant un transfert accéléré des richesses du bas vers le haut, etc…
Un tel bouleversement politique n’est pas réalisable à brève échéance, à moins que ne survienne un événement tragique d’une ampleur sans précédent, un Pearl Harbor du 21ème siècle, qui frappe l’opinion, la glace d’effroi, la paralyse, la conduise à accepter tout et n’importe quoi. C’est fait depuis le 11 septembre. Quant à savoir qui au juste a imaginé et organisé cet événement, qui l’a mis à exécution, qui est responsable, qui se doutait, qui était en dehors de la conspiration, c’est une autre question.
Si quelqu’un est assez naïf pour penser que les cercles dirigeants américains auraient le moindre scrupule à “sacrifier” la vie de leurs propres concitoyens, qu’il se reporte aux précédents évoqués plus haut.
Dans son article 11 septembre: quelques suppositions, Serge Thion donne une analyse très détaillée et très plausible de ce qui a pu se passer ce jour-là.
LIBAN – 2006 : LA PROVOCATION D’AÏTA AL CHAAB
En 2006, l’armée israélienne rêve d’en finir avec le Hezbollah, ce parti chiite libanais qui l’a profondément humiliée six ans plus tôt en l’expulsant du Liban après 18 ans de guérilla. En juillet, la situation semble propice. Les sionistes, qui contrôlent plus que jamais la politique américaine et européenne et dominent sans partage les médias internationaux, peuvent enfin déclencher une nouvelle guerre. Après l’Afghanistan, l’Irak et la Palestine, ce sera le Liban, en attendant que vienne le tour de la Syrie et de l’Iran.
Les plans sont prêts depuis longtemps lorsque, le 12 juillet, un détachement israélien viole la frontière libanaise près du village d’Aïta al Chaab, dans le sud-ouest du pays. Un peu plus loin, en territoire libanais, les Israéliens sont “accueillis” par le Hezbollah ; ils perdent huit soldats et un char. L’”incident” était prévu et voulu ; l’état-major savait pertinemment que les forces armées du parti islamiste étaient là et qu’elles réagiraient – même si personne n’avait escompté une réaction aussi vive et aussi cuisante pour les provocateurs.
Mais qu’importe, plus la gifle est cinglante, et plus violente sera la “punition”. Car l’Etat d’Israël est un Etat justicier, tenant à la fois de Zorro et de l’ange exterminateur. Il incarne le Bien, dont c’est la raison d’être et le destin de pourchasser le Mal, en tous lieux et en tous temps – on est l’élu de Dieu ou on ne l’est pas. La “punition” sera donc terrible, biblique…
On connaît le reste, hélas…