Le projet High Frequency Active Auroral Research Program, abrégé en HAARP, est un programme américain à la fois scientifique, civil et militaire de recherche sur l’ionosphère. Il est dirigé conjointement par l’armée de l’air et la marine des États-Unis d’Amérique et par l’Université de l’Alaska.
L’installation HAARP utilise notamment la technologie IRI (ionospheric research instrument) permettant de modifier localement la ionosphère, par excitation via des ondes haute fréquence (HF), et ainsi d’étudier les modifications sur les communications longues distances.
Au XXIe siècle, la puissance installée est de 960 kW (la puissance finale prévue est 3.6MW) avec une ERP (puissance iradiée) de 84 dbW en utilisant actuellement 48 antennes du type dipôle. La gamme de fréquence utilisable est de 2,8 à 10 MHz. Deux des fréquences utilisées sont 3,99 MHz et 6,99 MHz.

Emplacement :

Le site d’investigation est près de Gakona, Alaska (lat. 62.23° Nord, long 145.09° Ouest). Une aire importante de 180 antennes est en cours d’installation à un coût initial de 30 millions de dollars afin de faire une table de transmetteurs en phase, nommé IRI. HAARP est le 3ème site de recherche ionosphérique des États-Unis, les autres étant dans les environs de l’observatoire d’Arecibo à Porto Rico, et proche de Fairbanks en Alaska, la station HIPAS. La station de recherche Européenne EISCAT avec un puissance de 1000 MW (ERP) est située près de Tromsø, en Norvège. Une station similaire se trouve en Russie près de Nijni-Novgorod, avec une puissance de 190 MW, il s’agit de la station Sura.

Objectifs de ces installations de rechercheSelon le site web dédié à ce programme, cette installation a pour objectif d’étudier les propriétés de l’ionosphère. Plus particulièrement, elle permet d’étudier comment les perturbations de cette couche de l’atmosphère par les orages magnétiques affectent les communications radio mondiales, les systèmes de navigation par satellite ainsi que les réseaux de transport d’électricité sur de longues distances.
Avec ces installations, les chercheurs « tentent aussi de produire de petits changements temporaires sur une région limitée, directement au-dessus du site d’investigation, qui, en aucun cas, ne peut être comparable aux phénomènes globaux provoqués par les perturbations solaires. Les instruments, d’une sensibilité extraordinaire, installés à l’observatoire HAARP permettent de faire des corrélations détaillées à partir des effets limités ainsi produits, permettant une meilleure compréhension de la façon dont l’ionosphère répond à une grande variété de phénomènes naturels.
Le projet HAARP est l’un des dossiers favoris des adeptes de la théorie du complot. Une rapide recherche sur le web permet de constater, sur les sites dédiés à mettre à jour diverses « conspirations », que d’autres intentions sont prêtées à ce projet. Sa capacité d’influencer l’ionosphère serait beaucoup plus importante qu’officiellement admise. Ces 180 antennes (selon le site officiel qui parle de 48 en 2003 et de 180 dans le futur) permettraient un jour de faire des recherches pour pouvoir modifier la météorologie, interrompre toute forme de communication hertzienne, détruire ou détourner avions et missiles et finalement, influencer les comportements humains, tout cela via des actions sur l’ionosphère. Les principaux arguments à cet effet sont l’implication du ministère de la défense des États-Unis dans le projet, le manque d’explications précises sur l’utilité d’une telle installation et les doutes émis par plusieurs scientifiques internationaux.
Haarp et aurores boréales

D’après le site FuturaSciences, le projet Haarp aurait déjà permis de créer une micro aurore boréale artificielle en 2005.